PHOTOGRAPHE, PEINTRE & SCULPTEUR Dominique Leroy

Dominique Leroy est grand reporter photographe depuis 1975. Artiste français né en 1955, il est également cameraman et réalisateur. Prolifique, l’artiste photographe a à son actif plus de 35 ans de reportages thématiques : la Formule 1, les carnavals, des fêtes en tous genres, la planche à voile, la montgolfière, les animaux, l’architecture… Sa carrière, c’est aussi plus de 20 ans consacrés à la nature et à différentes ethnies.

Une vie de photos, des milliers de clichés. Dominique Leroy a fait 25 fois le tour du monde. Désormais, le photographe classe, trie, sélectionne. Il en sort des livres enrichis de sa dernière passion pour la rouille et en parallèle, vend sur des galeries en ligne. Dominique Leroy est l’un de ces artistes dont les œuvres ne passent pas inaperçues, tout comme lui d’ailleurs.

Pour le photographe nîmois, le monde est un merveilleux terrain de jeux et la vie une suite continue d’aventures. Résultat : des prix photographiques, des livres, des longs-métrages et une récente exposition à succès qui a séduit les plus grandes galeries ainsi que les Rencontres photographiques d’Arles, la « Mecque » du chasseur d’images, souvenir d’un temps où il étudiait la photographie à Arles avec Lucien Clergue.

Né à Mont-de-Marsan (Landes) il y a une petite soixantaine d’années, Dominique a six ans quand sa famille s’installe à Nîmes. Elle devient sa patrie, son camp de base et ses racines. Depuis l’âge de neuf ans, le garçon se passionne pour la photographie grâce à ses deux grands-parents, amateurs éclairés, et au Tintin d’Hergé qui lui donne envie de voyager. Des désirs de carrière qui lui semblent très vite incompatibles avec les bancs de l’école qu’il quitte après deux tentatives malheureuses à un bac scientifique. Ce qu’il veut, c’est devenir exactement comme Tintin : un reporter qui bourlingue… mais n’écrit jamais !

Devant le refus obstiné de ses parents, Dominique Leroy cède momentanément et s’inscrit à l’école de kinésithérapeute. Mais ce fils unique têtu n’a pas dit son dernier mot. Il sabote cette orientation qu’il décide de quitter en claquant la porte à un mois du diplôme. Il sera photographe !
Il s’est aussi pris d’amour pour le sport automobile via la passion contagieuse que son père n’a pas manqué de lui transmettre. Tout s’éclaire alors : Dominique Leroy décide de combiner ses deux passions et de devenir photographe de sport automobile. Un défi de taille quand on sait que la profession est un sérail au sein duquel il est difficile de faire sa place. Lui s’en fiche. Son père lui demande d’obtenir son CAP photo en six mois au lieu de deux ans et lui octroie un pécule mensuel pour faire ses preuves.
C’est parti ! Diplôme en poche, accompagné de ses parents, il écume les courses de côtes et autres rallyes nationaux. Il réussit à être publié mais ce n’est pas encore la consécration. Pour passer à la vitesse supérieure, il se fabrique une fausse carte de presse, un sésame pour entrer sur les circuits de F1. Et ça marche ! Il s’inscrit à un concours international de photographie à Antibes et remporte le 1er prix remis par Jacques Lafitte, alors pilote de F1 au sommet de son art. L’agence Sipa Press le remarque et l’engage.

Le rêve est réalisé. Il vit comme une diva, toujours entre deux avions, entre champagne, fêtes, décalage horaire et course folle pour être le premier à caser LE cliché. Sauf une fois qu’il raconte : « C’était un grand prix maudit, Imola en 1994. Un mort pendant les essais. Ayrton Senna ne veut pas prendre le départ puis se laisse convaincre. » Au huitième tour, c’est le drame. Après le départ, les photographes remontent le long de la piste et arrivent sur les lieux de l’accident qui vient de se produire. « On a tout de suite compris qu’il était mort. On a fait des photos et personne ne les a jamais publiées par respect pour ce grand pilote ». En 2008, accompli et un peu las de la Formule 1, Dominique Leroy décide qu’il est temps de passer à d’autres aventures…

Une idée le tente depuis 2004 déjà. Il se jette à l’eau et ajoute une caméra à sa panoplie de preneur d’images. C’est le début d’un périple qui va le conduire encore une fois sur les cinq continents. Mais là, finis les bolides et les paillettes, Dominique Leroy rencontre le journaliste et écrivain français Dominique Lapierre et décide de tourner un long-métrage sur la cité de la joie, 25 ans après la sortie du best-seller éponyme de Lapierre et Collins. On le retrouve ensuite en Afrique à la rencontre des tribus les plus primitives de la planète. Puis il pousse jusqu’en Terre de Feu et va même trouver les derniers chamanes indiens d’Amérique du Nord.

En France aussi il déniche un nouveau terrain d’exploration en tournant un long-métrage sur les carnavals insolites, mettant au grand jour de drôles de tribus hexagonales. Puis Dominique Leroy tourne, avec son ami Bruno Bonizec et Jean-Luc Azria, un film co-écrit par Daniel Ortelli sur l’évolution de la F1 et prépare un livre dont le titre sera « Court-Circuit ». Plusieurs expositions accompagneront cette sortie. Les visiteurs découvriront que la photographie de Formule 1 est une pratique très difficile. L’artiste y joue avec les flous et la vitesse des voitures qu’il parvient à capturer d’une façon singulière, tout comme les moments de tensions éprouvés par les coureurs, à la fois avant, pendant ou après une course.

A découvrir : Le livre posthume paru en 2024 aux Éditions Glénat,
illustré par Dominique Leroy.

L’artiste prépare pour 2025, un nouvel ouvrage sur les 75 ans de la Formule 1 dont le titre sera « Cruelle F1 ».
Écrit par Dominique Leroy et Daniel Ortelli.
Un agenda de 52 photos et 104 pages sur l’Icône Ayrton Senna.

A SUIVRE

SES ŒUVRES EN GALERIE

Aujourd’hui, le travail photographique de Dominique Leroy est concentré aussi sur l’abstrait. Ce formidable touche-à-tout est également peintre. Sa pratique rejoint celle de la photographie en cela qu’il peint sur des supports en métal rouillé exclusivement. Son attrait pour le mouvement et les couleurs vit aussi à travers sa pratique de la céramique Raku. Il est décidément un homme aux multiples expressions !

Homme de terrain, fin observateur de son environnement, Dominique Leroy s’intéresse depuis toujours aux nations et aux communautés, à leurs traditions, mais aussi aux animaux qui peuplent notre monde.
Son travail teinté d’humanité s’exprime à travers des milliers de photographies et de nombreux documentaires. Il appréhende les paysages, les créatures ou les perspectives urbaines avec le même regard emprunt de respect, la même attention portée aux mouvements, à la lumière, aux reflets et par-dessus tout aux couleurs. Il parvient à faire de la rouille un sujet à part entière. A travers ses clichés, celle-ci prend vie. On sent sa présence. On peut presque toucher du doigt sa personnalité.
Au-delà de la photographie, l’artiste travaille aussi la rouille comme support à sa peinture. Il laisse les plaques de tôle s’exprimer au gré du vent et des éléments puis fixe leur état lorsqu’il pense qu’elles ont atteint une forme de maturité. C’est seulement à ce moment-là qu’il y appose ses propres couleurs. Elles s’y mêlent aux motifs des plaques et à présence de la rouille, composant ainsi une symphonie à la fois riche et singulière.

C’est la même curiosité pour la matière et ses variations qui a mené l’artiste jusqu’à la pratique du Raku, procédé japonais ancestral de poterie cuite à basse température. Enfumés, refroidis brutalement dans de l’eau, brûlés ou laissés à l’air libre, les objets subissant un choc thermique important donnent lieu à des pièces toujours différentes, ouvrant une infinité de perspectives que Dominique Leroy n’a pas fini d’explorer en véritable aventurier de l’art qu’il est.

Lise Irlandes-Guilbault • Critique « Art et Culture »
Agence COMforART

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