Ce fantastique voyage avec Caz

J’ai toujours été fasciné par le photo réalisme, cette technique permet d’emprunter à la fois à la photo et à la création graphique, avec un rendu hybride. L’inspiration est large, je citerai en vrai les pin-up Elvgren, Aslan…, le jeu vidéo et la culture populaire japonaise, la science-fiction, l’imagerie mythologique (Egypte, Inde, références Grecques…), l’Art Nouveau et plus largement les évolutions artistiques et techniques du début de l’ère industrielle et une grande part d’inspiration tirée de la psychologie ou de la recherche scientifique.

Caz in the machine

A mi-chemin entre réalité et imaginaire

Caz in the machine fait ses premières armes en infographie dans ses jeunes années (années 80), avec les ordinateurs de l’époque : 4 couleurs puis 16 couleurs maxi. Il fait des études en design industriel (arts appliqués), ses premiers pas en photo fin des années 90. En parallèle, il continu l’infographie sur machines modernes, à titre professionnel. Finalement il reprend la photo au début des années 2000, et avec l’arrivée du numérique « sérieux », il progresse beaucoup et commence dans la foulée les séries en manipulation numérique. Il entame ses séries biomécaniques en retouche en 2005.
Ses images sont entièrement réalisées à partir d’éléments photographiés ; il n’y a pas d’images de synthèse ou de peintures numériques. Le matériau de base est le pixel, capturé par la photographie numérique puis « sculpté » littéralement, grâce à des palettes et logiciels graphiques.

En matière de science-fiction et de fantastique, Caz est particulièrement attiré par les idées de mondes parallèles. Ses séries se construisent dans son esprit avec de nombreux liens entre elles ; il voit chaque image comme une fenêtre sur des univers qui s’observent les uns les autres. Il y aurait beaucoup à dire sur les personnages. Mais ils sont là pour représenter le mystère, tout autant qu’ils sont des guides.

Le travail sur chaque image est très long (plusieurs dizaines d’heures), avec une grande partie « narrative ». Derrière le choix des sujets, des accessoires, des thèmes, de la composition, il y a le plus souvent toute une histoire qui porte l’image.