Helmut Newton, le Grand…
Depuis plus d’un demi-siècle, Helmut Newton, le maître du risqué, choque, scandalise et intrigue avec ses photographies provocantes de femmes nues et son image de « mauvais garçon »
On pourrait dire qu’il est photographe de mode car les images qu’il produit avec une rare fécondité et une constante virtuosité font les belles pages des plus grands magazines. Mais Newton est bien davantage. Il est le chroniqueur méticuleux d’une classe sociale qui le fascine depuis toujours, celle des gens riches.
Ce goût qu’il a du luxe et de la beauté en fait le témoin ébloui mais lucide d’un monde dont il perce les apparences, d’un monde qu’il met, au sens propre du mot, à nu.
Il y a deux obscénités en photographie. L’art et le bon goût
D’origine Allemande, Helmut Newton quitte sa terre natale et s’installe en Australie à l’âge de vingt ans. Photographe indépendant pour le magazine Vogue depuis 1945, il collabore à partir de 1957 avec les plus grands titres de la mode, tels que Marie-Claire, Elle, Play Boy et d’autres éditions italiennes, américaines, anglaises et australiennes de son plus fidèle magazine “Vogue”.
Newton travaille beaucoup mais n’est pas encore célèbre. Son style s’affirme véritablement dans les années 70. Mode, sexe et pouvoir se mêlent dans des clichés qui n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Les féministes s’indignent tandis que les admirateurs y voient sensualité et féminité, mais Newton ne cache pas son intention provocatrice.
Un décor luxueux, un accessoire inaccessible (avion, villa…) et une femme dénudée au corps glacé, telle est sa recette, qui n’est pas sans inspirer de nombreux photographes. Il publie son premier livre en 1975 et ne cesse ensuite d’enchaîner expositions et rétrospectives.
Photographe de stars, il sublime Grace Jones, Kate Moss ou Monica Bellucci, Nastassja Kinski, Catherine Deneuve entre autre…
Il décède aux États Unis le 23 janvier 2004 dans un accident de voiture.
Artiste célèbre, le photographe fait partie d’une sélection d’artistes internationaux qui représentent les valeurs sûres du marché de l’art contemporain.